J'ai envie de partager certaines passions comme le dessin, la musique, la lecture, le cinéma, la photographie et tout ce qui a trait à l'art en général avec ceux qui voudront bien s'attarder sur ce modeste blog.Tous droits réservés. Dominique Prigent
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lundi 8 mai 2017
jeudi 4 mai 2017
dimanche 30 avril 2017
Les animaux ont aussi des droits. B.Cyrulnik-E.de Fontenay-P.Singer
3.5/5
Le bioéthicien Peter Singer, la philosophe Elisabeth de Fontenay, et l'éthologue Boris Cyrulnik croisent dans cet ouvrage leurs points de vue à distance sur la condition animale et son évolution au fil des siècles.
Le
point de départ de toute position éthique est l'existence d'une
souffrance animale
La
vision utilitariste de Peter Singer vise à réduire la souffrance et
la douleur de l'animal en référence au mouvement de la libération animale et prône un régime végétalien.
J'ai
un peu survolé, je l'avoue, la partie consacrée à la philosophe
Elisabeth de Fontenay que j'ai trouvé moins accessible pour m'attarder sur l'entretien avec Boris
Cyrulnik.
Ce dernier souligne le décalage entre l'homme de la rue,
débarrassé d’œillère idéologique qui souhaite que les animaux
ne soient plus considérés comme des biens meubles et les élites
universitaires et politiques tiraillées par des intérêts
économiques.
La
souffrance induite par l'agriculture intensive et par
l'expérimentation suppose que l'on s'interroge sur les animaux en tant que sujets de droits.
Pour
Cyrulnik « plus nous explorerons les univers mentaux des animaux,
moins nous pourrons les exploiter et les tuer» Des tribunaux pour animaux
au moyen-âge à l'animal-machine de Descartes, de l'animal bien-meuble à
l'animal défini comme être sensible au niveau européen, des étapes
sont franchies mais la législation doit encore évoluer vers une
meilleure protection juridique de l'animal en tant d'individu à part
entière.
Les prédateurs au pouvoir-Main basse sur notre avenir de Michel Pinçon et et Monique Pinçon Charlot
Ce petit livre d'une soixantaine de pages devrait être mis dans les mains de tout citoyen éclairé.
Le couple de sociologues Michel et Monique Pinçon y démontre de façon claire et précise le développement du "dieu Argent" dans une société où le néolibéralisme creuse l'abîme entre les plus pauvres et les plus fortunés.
"La concentration
de l’argent en quelques mains permet d’attaquer sur tous les
fronts : les droits sociaux, la démocratie, l’environnement,
jusqu’à l’humanité même. Le néolibéralisme, structuré de
manière oligarchique, contrôle tous les aspects de la société. La
“pensée unique” a balayé la fracture entre la droite et la
gauche et transformé la guerre des classes en une violence
invisible, inaudible et indicible qui doit être ressentie comme une
“donnée naturelle”, allant de soi et donc intouchable" (p.
20)
Sont décryptées les affaires de la famille Le Pen (décomplexée dans leur rapport à l'argent public) Fillon avec le Pénélope Gate mais aussi la nouvelle présidence Américaine Trump sous lobbying des industries pétrolières, la marchandisation de la Nature (le développement de crédit carbone), la signature de contrats d'armement juteux au détriment de la paix....
Ce petit ouvrage permet de passer au crible cette logique implacable de financiarisation de notre monde et même s'il survole son sujet, met le doigt sur un sujet brûlant qui engage notre avenir.
mardi 25 avril 2017
Jeff Buckley par Stan Cuesta
4/5
Jeff
buckley, disparu accidentellement dans les eaux du Mississipi, le 29
mai 1997, a laissé une trace indélébile chez les mélomanes de
tout bord grâce à une voix en or, un jeu de guitare sophistiqué et
des morceaux aux sonorités improbables mais envoûtantes.
J'ai
eu la chance de le voir sur scène, là où il laissait cours à ses
incroyables capacités d'improvisations, étirant ses morceaux sur de
longues minutes et nous propulsant dans un univers flamboyant et
incandescent.
Stan
Cuesta, ancien journaliste à Rock & Folck s'est donc penché sur
l'histoire de ce petit prodige et surtout sur ses influences
musicales , qui on peut dire, viennent de tous horizons.
L'auteur
ne révèle rien qui ne soit déjà connu sur le plan personnel à
savoir que Jeff Buckley a très peu côtoyé son père, Tim Buckley,
ses parents étant déjà séparés à sa naissance et ce dernier
préférant se consacrer à la musique. Jeff a été ballotté de
ville en ville au gré des déménagements de sa mère et des
recompositions familiales, son beau-père Ron Morhead aura une grande
influence sur sa formation musicale; Jeff s'inscrira notamment
au Guitar institute of technology où il pratiquera du jazz fusion
pour éviter toute comparaison avec son père.
Au
gré de ses rencontres avec d'autres musiciens dont Gary Lucas avec
qui il écrit certains titres de l'album Grace, il formera différents
groupes mais il se fera surtout connaître à New York dans un petit bar Irlandais Le Siné-e bar où un live 4 titres sera enregistré,
participant à construire sa renommée.
La
suite est connue Jeff Buckley enregistre l'album unique qui sortira
de son vivant, Grâce qui rencontrera un succès critique puis dans
les bacs, particulièrement en Europe et en France.
Jeff
Buckley partira en tournée pendant un an et demi et en sortira
épuisé, rencontrant des difficultés à écrire de nouvelles
chansons et à donner un successeur à Grace.
Stan
Cuesta s'attarde ensuite sur les artistes qui l'ont marqué
musicalement de Nina Simone à Edith Piaf en passant par Nusrat Fateh
Ali Khan ou Led Zeppelin et évoque les différentes reprises de
l'artiste, souvent supérieures aux originaux.
Ce
que je retiens de ce petit ouvrage, c'est la palette musicale de
Jeff, capable de chanter et de jouer différents registres et son
envie continuelle d'expérimenter et de chercher des accords
impensables.
Je
concluerai comme Stan Cuesta: cet artiste hors norme nous manque
aujourd'hui et qui sait quelle pépite il aurait pu glaner dans ses
compositions, s'il était encore parmi nous.
Un titre en écoute "Satisfied mind" qui est un classique de la country de Porter Wagoner, repris par plusieurs artistes avant Jeff Buckley
mercredi 19 avril 2017
A VOIX HAUTE-LA FORCE DES MOTS
5/5
Chaque
année à l’Université de Saint-Denis se déroule le concours
"Eloquentia", qui vise à élire « le meilleur
orateur du 93 ». Des étudiants de cette université de toutes
origines décident d'y participer et s'y préparent grâce à des
professionnels (avocats, slameurs, metteurs en scène...) qui leur
enseignent le difficile exercice de la prise de parole en public.
Prendre
la parole n'est pas forcément facile surtout en public, c'est
prendre le risque de s'exposer au regard et au jugement des autres.
Il faut oser et ces jeunes osent alors que la société n'a pas forcément
jusque là valorisé leur parole. « A tête haute » est
un magnifique documentaire, subtil et émouvant permettant de
découvrir une jeunesse inspirée qui use de la force des mots pour
se faire entendre et respecter et retrouver de l'estime de soi après
des parcours de vie chaotiques. Loin des clichés véhiculées sur
les jeunes des banlieues, le film s'attarde sur chacun des
participants et leur évolution au fil de la préparation au
concours, laquelle les transforme de l'intérieur, et leur permet
d'explorer le verbe grâce à de formidables formateurs (dont un
slameur époustouflant). On ressort de cette projection revigoré par
tant d'énergie et d'intelligence dans les propos. Dans un climat où
les opinions se radicalisent, c'est un film que l'on devrait projeter
à certains électeurs tant il démonte le socle de leurs convictions
absurdes.
J'irai
le revoir ne serait-ce pour capter plus en détail le flot de ces
paroles vivantes et habitées qui pulsent à un rythme enivrant.
Précipitez-vous
car c'est vraiment une pépite.
samedi 15 avril 2017
Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi de Mathias Malzieu
3/5
Ce
roman dans une atmosphère à la Tim Burton évoque la perte d'un
proche, en l’occurrence, la mère du protagoniste et donc de
l'auteur puisque ce livre est inspiré de sa vie.
Mathias
lors de cette épreuve déploie tout son imaginaire pour affronter la
douleur, le vide qui emplissent tous les espaces et les esprits.
Heureusement, un géant de 4m50, Jack, docteur en ombrologie vient à sa
rencontre pour l'aider à survivre et lui redonner le goût des
rêves. Il le pare d'une ombre solide pour l'aider à faire son
chemin et lui offre des livres pour lui redonner du souffle et
surtout le faire grandir car Mathias a beau avoir trente ans, il est
encore un "petit grand petit" (référence à sa part
d'enfance mais aussi sa petite taille).
Mathias
décrit un monde onirique qui ne m'a pas parlé au début. J'étais gênée
par le ton enfantin et l'emploi de métaphores à tout bout de champ
puis à mi-parcours, je me suis laissée embarquée.
Certains
passages m'ont vraiment touchée comme l'évocation d'un souvenir où
la mère de Mathias laissait une tasse de chocolat au lait au pied du
sapin au moment de Noël et que Mathias, enfant retrouvait à moitié
vide le lendemain. Il y a aussi le moment il se rend sur la tombe de
sa mère pour lui apporter ses pâtisseries et ses morceaux
rock'n'roll préférés et lui dit :"tu dois en voir
marre des fleurs ; pour toi voici des étoiles cassées
fraîchement cueillies en plein ciel et un morceau de lune".
Bref ,
Mathias Malzieu distille ses envolées poétiques à chaque page et
loin de plomber l'ambiance, nous
donne à regarder la vie et la mort autrement.
Je vous conseille donc ce livre du leader de Dionysos qui nous confirme ses multiples talents.
vendredi 14 avril 2017
jeudi 13 avril 2017
Un petit essai
C'est un portrait de PJ HARVEY, chanteuse rock aux multiples talents.
Je ne suis pas encore très aguerrie en ce qui concerne la réalisation de portraits, je trouve vraiment difficile de restituer l'expression propre à chacun. Il y a encore du travail mais je ne désespère pas de progresser.
Je ne suis pas encore très aguerrie en ce qui concerne la réalisation de portraits, je trouve vraiment difficile de restituer l'expression propre à chacun. Il y a encore du travail mais je ne désespère pas de progresser.
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