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Jeff
buckley, disparu accidentellement dans les eaux du Mississipi, le 29
mai 1997, a laissé une trace indélébile chez les mélomanes de
tout bord grâce à une voix en or, un jeu de guitare sophistiqué et
des morceaux aux sonorités improbables mais envoûtantes.
J'ai
eu la chance de le voir sur scène, là où il laissait cours à ses
incroyables capacités d'improvisations, étirant ses morceaux sur de
longues minutes et nous propulsant dans un univers flamboyant et
incandescent.
Stan
Cuesta, ancien journaliste à Rock & Folck s'est donc penché sur
l'histoire de ce petit prodige et surtout sur ses influences
musicales , qui on peut dire, viennent de tous horizons.
L'auteur
ne révèle rien qui ne soit déjà connu sur le plan personnel à
savoir que Jeff Buckley a très peu côtoyé son père, Tim Buckley,
ses parents étant déjà séparés à sa naissance et ce dernier
préférant se consacrer à la musique. Jeff a été ballotté de
ville en ville au gré des déménagements de sa mère et des
recompositions familiales, son beau-père Ron Morhead aura une grande
influence sur sa formation musicale; Jeff s'inscrira notamment
au Guitar institute of technology où il pratiquera du jazz fusion
pour éviter toute comparaison avec son père.
Au
gré de ses rencontres avec d'autres musiciens dont Gary Lucas avec
qui il écrit certains titres de l'album Grace, il formera différents
groupes mais il se fera surtout connaître à New York dans un petit bar Irlandais Le Siné-e bar où un live 4 titres sera enregistré,
participant à construire sa renommée.
La
suite est connue Jeff Buckley enregistre l'album unique qui sortira
de son vivant, Grâce qui rencontrera un succès critique puis dans
les bacs, particulièrement en Europe et en France.
Jeff
Buckley partira en tournée pendant un an et demi et en sortira
épuisé, rencontrant des difficultés à écrire de nouvelles
chansons et à donner un successeur à Grace.
Stan
Cuesta s'attarde ensuite sur les artistes qui l'ont marqué
musicalement de Nina Simone à Edith Piaf en passant par Nusrat Fateh
Ali Khan ou Led Zeppelin et évoque les différentes reprises de
l'artiste, souvent supérieures aux originaux.
Ce
que je retiens de ce petit ouvrage, c'est la palette musicale de
Jeff, capable de chanter et de jouer différents registres et son
envie continuelle d'expérimenter et de chercher des accords
impensables.
Je
concluerai comme Stan Cuesta: cet artiste hors norme nous manque
aujourd'hui et qui sait quelle pépite il aurait pu glaner dans ses
compositions, s'il était encore parmi nous.
Un titre en écoute "Satisfied mind" qui est un classique de la country de Porter Wagoner, repris par plusieurs artistes avant Jeff Buckley
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