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jeudi 24 septembre 2020

Marcher avec un masque dans la vie

Dans le cadre d'un atelier d'écriture, j'ai découvert ce texte très intéressant écrit en 2011

Je marche dans la vie avec un masque de colère, Ma seule arme est le fil de ma propre pensée, Devant mes idéaux clôturés de barrières Ma conscience s’éveille, prête à se révolter. Je suis née bon soldat dans un monde impossible, Et le triste constat de mes rêves abîmés Soulève mon esprit face à l’inadmissible, Le poussant à combattre l’injuste et l’insensé. Anonyme parmi les anonymes, Je refuse de voir ma planète gouvernée Par l’indécence, et le feu qui m’anime Ne s’éteindra vraiment qu’au vu de l’équité. Seule je ne peux pas grand-chose Mais j’entends çà et là des gens m’apostropher : «Libère-toi !» Me crient certains dans une osmose, «Rejoins la lutte dans la fraternité». Alors je change de masque et non pas de colère, Me fondre dans la masse pour mieux contre attaquer. Et le petit soldat se transforme en guerrière, Pour une société juste, parée d’humanité. 

Auteure Muriel Roland Darcourt 5 nombre 2011 

 

Et voici le texte qu'il m'a inspiré (proposition de l'animatrice avec quel(s) masques marchez vous en 2020) .

Je marche avec le masque de l'incertitude

Mon corps est frêle, mes plumes s'envolent

Ma colonne est sinueuse

Même si mon verbe est droit

Le temps s'agite autour

Et je marche, malgré les intempéries,

malgré les soupirs

Je me sens comme un mannequin de paille

Le feu pourrait vite le consumer

si ceux-là le voulaient

Mais personne ne pourra me voler mes pensées

Elles flottent, inaccessibles

Elles flottent dans l'insouciance de mon âge

Personne n'a le droit de sonder l'histoire qui s'écrit

Je suis maître à bord même si je marche avec le masque de l'incertitude

Je dois livrer bataille pour m'accrocher au fil tenu de l'équilibre

comme un funambule à qui il manque une assise

Dans ce monde à l'odeur de violence, des corps vacillent sur des barques, une nature dérangée  saisit les arbres, les terres, les foyers d'une flamme acérée, des icebergs se transforment en gouttes d'amertume et les étoiles ont du mal à percer dans le ciel bleu pétrole

Et les enfants ? Ils n'ont guère le choix que de gratter cette terre tachée, de nager dans des mers plastifiées,  aux relents de mazout et de marcher avec le masque

Je porte comme tous les enfants le masque de l'incertitude

car le monde des adultes nous échappe

 

 24/09/2020

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