Le bioéthicien Peter Singer, la philosophe Elisabeth de Fontenay, et l'éthologue Boris Cyrulnik croisent dans cet ouvrage leurs points de vue à distance sur la condition animale et son évolution au fil des siècles.
Le
point de départ de toute position éthique est l'existence d'une
souffrance animale
La
vision utilitariste de Peter Singer vise à réduire la souffrance et
la douleur de l'animal en référence au mouvement de la libération animale et prône un régime végétalien.
J'ai
un peu survolé, je l'avoue, la partie consacrée à la philosophe
Elisabeth de Fontenay que j'ai trouvé moins accessible pour m'attarder sur l'entretien avec Boris
Cyrulnik.
Ce dernier souligne le décalage entre l'homme de la rue,
débarrassé d’œillère idéologique qui souhaite que les animaux
ne soient plus considérés comme des biens meubles et les élites
universitaires et politiques tiraillées par des intérêts
économiques.
La
souffrance induite par l'agriculture intensive et par
l'expérimentation suppose que l'on s'interroge sur les animaux en tant que sujets de droits.
Pour
Cyrulnik « plus nous explorerons les univers mentaux des animaux,
moins nous pourrons les exploiter et les tuer» Des tribunaux pour animaux
au moyen-âge à l'animal-machine de Descartes, de l'animal bien-meuble à
l'animal défini comme être sensible au niveau européen, des étapes
sont franchies mais la législation doit encore évoluer vers une
meilleure protection juridique de l'animal en tant d'individu à part
entière.