J'ai envie de partager certaines passions comme le dessin, la musique, la lecture, le cinéma, la photographie et tout ce qui a trait à l'art en général avec ceux qui voudront bien s'attarder sur ce modeste blog.Tous droits réservés. Dominique Prigent
Ma liste de blogs
dimanche 6 octobre 2019
Portrait de la jeune fille en feu de Céline Sciamma
Synopsis:1770. Marianne est peintre et doit réaliser le portrait de mariage d’Héloïse, une jeune femme qui vient de quitter le couvent. Héloïse résiste à son destin d’épouse en refusant de poser. Marianne va devoir la peindre en secret. Introduite auprès d’elle en tant que dame de compagnie, elle la regarde.
Mon avis: 4/5
Le vif intérêt que je porte à la peinture me destinait forcément à voir ce film qui place en son cœur une femme peintre du XVIIIe et son modèle.
Ce film à l'esthétique recherchée par un travail sur les lumières en extérieur (paysages sauvages, mer houleuse et falaises abruptes) et en intérieur (éclairage à la bougie tel un tableau de Georges De Latour ) se distingue par de jolies trouvailles de mise en scène et le jeu tout en finesse de l'ensemble de ses actrices (Adèle Haenal et Noémie Merlant en tête).
Certes, le rythme est lent mais monte en puissance.
Beaucoup de retenue au début: des regards lancés à la dérobée par le peintre à son modèle pour en saisir les formes, les mouvements, les gestes et l'expression dans les moindres détails, des échanges cousus de dentelle entre elles marqués par des silences. La naissance du désir et puis le lâcher-prise des 2 protagonistes.
Un film que je qualifierais de très sensoriel: pas de musique au départ mais le bruit des vagues et du vent sur la plage, des pas résonnants dans l'escalier, l'accent sur les voix des interprètes, une scène de chant qui vient à point nommé comme un moment de grâce, un cadrage très serré sur les visages lors d'un jeu de cartes virevoltant, une scène finale avec les 4 saisons de Vivaldi, pleine d'émotions.
Un film de femme sur les femmes qui souligne leur extrême modernité pour l'époque, elles qui détournent les codes sociaux et bravent les interdits pour exercer un brin de leur liberté d'esprit et de corps.
Le cinéma de Céline Sciamma s'est inspiré, sans doute, de Jane Campion et n'est pas sans rappeler La leçon de piano, l'un de mes films préférés.
J'ai été étonnée de voir peu de spectateurs dans la salle et c'est bien dommage qu'une œuvre aussi belle et touchante que "Portrait de la jeune fille en feu" n'attire pas plus car, à mon humble avis, célébrer la beauté et la liberté fait toujours du bien à l'âme, surtout à l'heure actuelle.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Flow, le chat qui n'avait plus peur de l'eau
Flow qui échappe à ses poursuivants, sent le roulement de la mer et la transformation d’un monde. Le mouvement des eaux qui envahit et a...

-
2/5 Un biopic sur Rodin, cela paraissait prometteur, surtout avec Vincent Lindon dans le rôle titre. Je me suis donc empressée d'al...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire