Ce récit d'animation relate au premier plan, la rencontre entre deux adolescents, Naoufel qui se débrouille avec ses rêves d'enfant, malmenés par la perte de ses parents et Gabrielle, qui s'occupe de son oncle malade tout en travaillant dans une bibliothèque. En parallèle, on suit le parcours dans Paris d'une main à la recherche de son propriétaire.
J'avoue avoir été déroutée par le début de l'histoire de cette main, douée d'une vie propre, qui erre dans un environnement urbain, loin d'être hospitalier pour elle et des scènes flirtant avec un surréalisme assez flippant. Ensuite, la scène de l'interphone qui amorce la rencontre des deux protagonistes, complétement décalée permet d'entrer dans l'univers du réalisateur, alliant humour et poésie sur fonds de réflexions existentielles. La force des dialogues et les trouvailles scénaristiques entre autres, cette relation qui se noue autour d'un igloo ou la main qui apaise un nourrisson (il faut éviter d'en dévoiler plus) font de ce film d'animation adapté d'un livre "Happy Hand"de Guillaume Laurant, une œuvre originale et personnelle.
Avec à la clef , un message salvateur: les fantômes du passé sont conjurés par la naissance du sentiment amoureux, le passage à la maturité et le désir qui en découle, celui de prendre en main sa vie.
Petit bémol en ce qui me concerne: l'esthétique de l'image mêlant 2D et 3 D avec une gamme de couleurs très tranchée, et les choix de cadrage plutôt intéressants mais appuyés une musique un brin pompeuse desservent l'émotion d'ensemble. La composition musicale de Dan Lévy, membre de The Do, groupe très créatif par ailleurs, ne m'a pas parlé et parfois gêné.
Au final, le fond du sujet, particulièrement bien développé, l'emporte sur la forme qui, indéniablement, déploie des partis-pris singuliers mais me touche moins.
J'ai envie de partager certaines passions comme le dessin, la musique, la lecture, le cinéma, la photographie et tout ce qui a trait à l'art en général avec ceux qui voudront bien s'attarder sur ce modeste blog.Tous droits réservés. Dominique Prigent
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