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dimanche 20 octobre 2019

Festival court-métrange 2019

Comme chaque année, je cours visionner quelques séances de Court-Métrange, festival Rennais de cinéma autour de l'étrange et du fantastique qui devient un rendez-vous incontournable pour les cinéphiles, curieux de découvrir des univers aussi originaux que déroutants parfois.
Après une présentation quelque peu décalée et joyeuse des organisateurs, avec notamment un ghostbutter à la recherche d'ectoplasmes dans les rangs des spectateurs, la projection démarre.
"L'heure de l'ours" sous la forme d'une animation très graphique, fonds noirs et traits esquissés tels des coups de crayons, met en avant des enfants qui se rebellent contre leurs parents en se dressant sur des hordes d'ours sauvages. La réalisation insuffle beaucoup de mouvements et de rythme à ses personnages, cadencés par un vrai travail sur la musique et les sons ( la course des ours, la danse de la tribu enfants) et insiste sur certains contrastes de couleurs (chevelures flamboyantes, maisons en feu...). Peut-être aussi un message écolo, des enfants qui s'allient à la nature sauvage....
Dans "Here there be monster", une adolescente victime de harcèlement dans un bus scolaire, s'y trouve piégée et doit affronter un monstre qui l'amènera à se venger de son bourreau. Sujet intéressant, bien filmé et bien joué.
"The Dreamer" met en scène une fille et sa mère en proie à des cauchemars. Je trouve plusieurs lectures à ce court-métrage: l'évocation des peurs enfantines, une transmission par la mère à sa fille des angoisses inscrites dans sa mémoire cellulaire ou bien un renvoi à un accouchement difficile voire une grossesse non désirée. Le climat qui s'installe est troublant et énigmatique, laissant la place au doute entre rêves et réalités.
Dans "Bailalora", suite à ce qu'on peut imaginer comme une explosion atomatique, des soldats armés et protégés par des masques pénètrent dans un bâtiment où sont cachés des enfants survivants. L'une d'elle pour protéger les siens détourne l'attention des militaires captivés par la danse hypnotique, proche de la transe qu'elle leur livre. Bien sûr, le noir et blanc est très adapté à la situation de fin du monde mais pour le reste, j'ai été assez déconcertée par la mise en scène et surtout la musique saccadée trop marquée à mon goût qui ne s'accorde pas avec la gravité du sujet. En tout cas, l'idée est-elle de suggérer que l'art peut dénouer le sort d'êtres vivants ou survivants et lutter contre des esprits guerriers? C'est mon interprétation.
Au final, laissez-vous tenter ce cinéma qui, sur un format court, démontre sa force et sa singularité en explorant certains thèmes d'aujourd'hui et de demain et donne à de jeunes réalisateurs foisonnants d'idées, l'opportunité de développer leurs talents.

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