Inspiré de l'enfance de la réalisatrice, Sarah Suco, Les Eblouis, dénonce le phénomène d'emprise d'une communauté religieuse dirigée par un berger (Jean-Pierre Darroussin), qui, sous couvert d'une bienveillance affichée, en arrive à retirer toute part de lucidité à ses membres, tout raisonnement sensé, à les déposséder psychiquement et matériellement, à introduire dans leur esprit des souvenirs fabriqués de toute pièce, avec l'objectif sous-jacent de les couper de tout lien avec l'extérieur.
Le processus de manipulation est démonté avec clarté mais quelques maladresses de mise en scène, affaiblissent la puissance que ce film aurait pu déployer autour d'un tel sujet, la rapidité avec laquelle, ce couple et ses enfants est embrigadée dans ce mouvement sectaire, certaines scènes de prières, tendant à forcer le trait, les acteurs, pour certains n'étant pas forcément crédibles...
Mais parallèlement le jeu des enfants est très poignant et d'une grande force, et surtout de l'aînée, Camille, interprétée par Céleste Brunquell est épatante de justesse, alliant tous les registres de l'incompréhension, à la soumission, jusqu'à la révolte.
A noter aussi la qualité des seconds rôles, les beaux-parents (Laurence Roy et Daniel Martin) et le petit ami de Camille, qui voient l'instrumentalisation de leurs proches s’opérer et montrent la difficulté vu de l'extérieur d'enrayer l'engrenage.
Les Éblouis, le premier long métrage de Sarah Suco, actrice par ailleurs, a le mérite de traiter un sujet peu courant dans le cinéma en alertant sur les mécanismes à l’œuvre dans les dérives sectaires pour exploiter la fragilité de certains.
J'ai envie de partager certaines passions comme le dessin, la musique, la lecture, le cinéma, la photographie et tout ce qui a trait à l'art en général avec ceux qui voudront bien s'attarder sur ce modeste blog.Tous droits réservés. Dominique Prigent
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